Né en 1969, Jiang Yitan est poète, éditeur… et nouvelliste. Il est un phénomène rare dans le monde des lettres chinoises aujourd’hui : il n’écrit que des nouvelles, s’est fait le défenseur émérite du genre et a réussi à se faire un nom à ce titre.
Du roman à l’édition et à la nouvelle
Le roman par conformisme
Il est sorti en 1991 de l’Université normale de Pékin avec un diplôme de langue et littérature chinoises (北京师范大学中文系). Il a alors publié trois romans : « Le Club des femmes » (《女人俱乐部》), « La théière carrée » (《方壶》) et « L’amant de Pékin » (《北京情人》) qui se sont tous bien vendus, en particulier le dernier ; publié en 1994, il s’en est écoulé 700 000 exemplaires, mais Jiang Yitan en a touché… 15 000 yuans (soit environ 1 500 € à l’époque).
在这个世界上,失败者注定会被遗忘。 但是,在蒋一谈那里,失败者依然有故事可讲——悲伤、恐惧、奇迹、虚妄和希望,这些人从他们的失败中领会生之意义。 或许所有的人都是失败者,但并非所有人都知道这一点:并非所有人都知道,在失败者的寂静和荒废中,世界变得层层叠叠,气象万千。
En ce monde, ceux qui échouent sont voués à l’oubli. Mais, chez Jiang Yitan, ils ont des choses à raconter – des histoires tristes, effrayantes, merveilleuses, frôlant l’absurde ou pleines d’espoir ; du fond de leur échec, ils peuvent donner un sens à la vie. Peut-être sommes-nous tous des ratés, mais tout le monde ne le sait pas ; tout le monde ne sait pas que, vu du fond de la solitude et de l’abandon où se trouvent les ratés, le monde est d’une infinie variété.